C'est un Marocain comme toi et moi. Comme moi et beaucoup d'autres il est né au Maroc. Plus précisément il est né à Fès en 1952. Dris El Yazami a par contre un parcours riche, varié, abondant et c'est là qu'il fait la distinction entre lui et nous. Il est devenu par son œuvre, par son apport et par son engagement en faveur des droits de l'homme, en faveur des migrants marocains, en faveur des plus démunis une très grande personnalité dans l'histoire de la communauté d'origine marocaine vivant en Europe et cela beaucoup d'années avant la création du CCME.
Je n'ai pas la prétention de donner ici une biographie exhaustive ou une bibliographie complète de Dris El Yazami mais seulement et uniquement un petit paragraphe de sa vie du militant acharné et de l'intellectuel engagé. Il a toute sa vie combattu l'injustice, le racisme, la discrimination, la xénophobie, l'antisémitisme et l'islamophobie. M. El Yazami est connu et reconnu pour sa maîtrise de la question d'immigration et de plusieurs articles publiés dans la presse française.
Diplômé du Centre de formation et de perfectionnement des journalistes de Paris Driss El Yazami est délégué général de Génériques créé en 1987, association de recherche et de création culturelle sur l'histoire et la mémoire de l'immigration.
Il est membre du conseil d'administration et du Conseil d'orientation de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration en France
En 2001, il a été missionné par le gouvernement Jospin pour rédiger un rapport sur la création d'un centre dédié à la Cité Nationale de l'histoire de l'immigration.
Il a participé activement à l'organisation de la première grande exposition sur l'immigration (« France des étrangers, France des Libertés ») à Marseille en 1989, puis à la Défense en 1990-1991.
Il est devenu membre du comité scientifique et du conseil d'administration de la CNHI
Vice-président de la ligue française des Droits de l’Homme (LDH)
Secrétaire Général de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme
Ancien membre du comité exécutif du Réseau euro-méditerranéen des Droits de l’Homme
Le vendredi 21 décembre 2007, M. Driss El Yazami, est nommé par le roi Mohammed VI, Président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger.
Quelques activités du CCME
Le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME) a participé au Salon International de l’Edition et du Livre (SIEL) de Casablanca afin de promouvoir les cultures des Marocains résidents à l’étranger (MRE).
Le CIRI (Comité International de Réflexion et d’Initiative- France) et l’association AlmohagirMOHAGIR, organisent le 4 août 2008 à l’Ecole Mohammedia d’Ingénieurs Agdal-Rabat, une conférence internationale consacrée à la Communauté Marocaine résidant à l’Etranger sous le thème « La diaspora marocaine : enjeux et propositions ».
Le CCME est une instance de consultation, de prospection et de dialogue », insiste El Yazami. Le Conseil ne représente pas la communauté marocaine, qui avoisine les 3,3 millions, auprès de l’administration, et inversement. Il ne se chargera pas, par exemple, de recevoir des plaintes de la part des expatriés marocains. Son rôle est avant tout académique. C’est-à-dire qu’il devra prospecter, étudier et travailler sur le phénomène migratoire. Des conventions ont été signées dans ce sens.
A titre indicatif quelques participations et collaborations
M. El Yazami est également réputé pour une abondante productivité éditoriale en matière d'immigration. Journaliste de formation, il assure la rédaction en chef de la revue « Migrance ». Il a aussi participé à la rédaction et la coordination de plusieurs ouvrages collectifs, dont notamment « Le Paris Arabe » (La Découverte, 2003).
1905-2005 : LES ENJEUX DE LA LAÏCITÉ
Alain Bondeelle, Jean Boussinesq, Alain Boyer, Driss El Yazami, Alain Gresh, Michel Morineau, Emile Poulat, Tariq Ramadan, Joël Roman, Michel Tubiana
Co-réalisateur du film "France, terre d’Islam ?" en 1984.
Il fut également commissaire général des expositions "France des étrangers, France des libertés" (1989)
"Au miroir de l’autre, immigration en France et en Allemagne » (1993).
Il a participé à la rédaction et la coordination de plusieurs ouvrages collectifs :
"Pour les Droits de l’Homme" (Bilingue Français-Anglais - Syros-Artis, Paris, 1989),
"Les étrangers en France, guide des sources d’archives publiques et privées (XIXè-XXè siècles),
IL est aussi auteur (avec Rémy Schwartz) d’un "Rapport pour la création d’un centre national de l’histoire et des cultures de l’immigration, remis en novembre 2001 à M. Lionel Jospin et de plusieurs articles publiés dans la presse française.
Je présume que, la communauté d'origine marocaine doit s'estimer heureuse que le Maroc ait enfin reconnu que notre diaspora a évolué qualitativement et qu'elle possède désormais en son sein des cadres qui ont les qualités, les capacités et les compétences de gérer, de diriger et de conduire des grands projets nationaux tel le CCME. La légitimité et l’autorité de M El Yazami Président du CCME n'ont jamais été mises en cause, au contraire, elles cristallisent de plus en plus un grand respect et une reconnaissance grandissante de la part des Marocains de l’Etranger et de la société civile marocaine. Depuis sa nomination il n'a cessé de contacter et de rencontrer les membres de la diaspora marocaine partout dans le monde. C'est un batisseur et c'est quelqu'un qui a depuis longtemps acquis une tradition de dialogue et habitué aux pratiques démocratiques en Europe comme au Maroc.
Depuis sa nomination par le Roi Mohammed VI, M El Yazami n'a pas chômé. Enquêtes, consultations, rencontres, meetings, colloques, conférences, symposiums, hearings etc. Driss El Yazami avec tous les membres du CCME ont sur leurs épaules beaucoup de responsabilités mais ils ont aussi devant eux des défis énormes, insurmontables et complexes. Leur mission ne sera pas facile mais ils doivent persévérer et trouver des compromis pour la réaliser dans les délais comme prévu auparavant.
Il s'agit d'un côté d'un dossier d'une Importance Nationale et de l'autre côté de la défense de nos intérêts et ceux de nos générations futures qui sont mis sur la table. Malheureusement, tout le monde sait qu'il y a des activistes malhonnêtes, des arrivistes de tout bord et des amicalistes désillusionnés à l'intérieur du pays comme en Europe qui font du tam tam et de la surenchère pour saborder, affaiblir et démolir cette nouvelle et jeune institution qu'est le CCME. Un vieux dicton marocain dit : les chiens aboient, la caravane passe.
Enfin à titre d'information complémentaire et significative je vous donne trois citations de M. El Yazami qui résument à elles seules exactement et précisément le rôle et la responsabilité du CCME qui se profile comme interlocuteur et comme défenseur des intérêts de la communauté marocaine et non comme le représentant des marocains à l’étranger.
« La création d’un portefeuille dédié aux Marocains de l’étranger et placé sous la responsabilité du Premier ministre - et non plus du ministre des Affaires étrangères - a été un autre pas en avant. La nature transversale de la question des migrations nécessitait une coordination au niveau de la primature. »
« Nous avons besoin d’une politique qui s’adapte à la réalité actuelle de la communauté marocaine à l’étranger. J’ai une préoccupation principale : que ces Marocains gardent leur attachement à leur pays d’origine. Il faut aussi réfléchir en termes de mobilité des élites. Auparavant, on pensait que le “brain drain” était à sens unique. Ce n’est plus le cas aujourd’hui : le défi est de faire circuler les compétences. »
« Le CCME est une instance de consultation, de prospection et de dialogue. Le Conseil ne représente pas la communauté marocaine, qui avoisine les 3,3 millions, auprès de l’administration, et inversement. Il ne se chargera pas, par exemple, de recevoir des plaintes de la part des expatriés marocains. Son rôle est avant tout académique. C’est-à-dire qu’il devra prospecter, étudier et travailler sur le phénomène migratoire. Des conventions ont été signées dans ce sens. »
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